Anthony Cawthorne
Aucun secteur de l’activité économique n’a échappé aux impacts de la pandémie actuelle. L’industrie du sport ne fait pas exception, les règles de distanciation sociale interdisant tout rassemblement public ont mis un terme à toutes les activités sportives professionnelles. Ces décisions n’ont pas fait l’unanimité dans l’opinion publique, les amateurs privés de leurs sports favoris ont abondamment fait part de leur mécontentement sur les médias sociaux. Je suis moi-même un grand amateur de sport, mais la suspension des activités sportives était la décision à prendre, il aurait été insouciant de risquer la propagation du virus pour satisfaire les spectateurs et engendrer des profits, car la santé publique doit prévaloir sur le divertissement et sur les enjeux financiers de l’industrie.
Certains ne partagent toutefois pas mon avis. Critiqué par les médias, le président de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), Dana White, a récemment organisé des combats malgré le confinement, après quelques tentatives avortées. Également, plusieurs sports ont envisagé une reprise des activités à huis clos, c’est-à-dire sans spectateurs. Cela représente une énorme perte de revenu, mais c’est un sacrifice que l’industrie est prête à faire pour donner de l’action à leurs partisans. L’idée est bonne, mais je ne trouve pas que ça en vaut la peine, le risque de propagation est certes moins élevé sans la présence de fans, mais il reste bien présent. En effet, les équipes sportives voyagent constamment, les athlètes peuvent donc s’infecter entre eux, comme l’ont fait certains joueurs de la National Basketball Association (NBA). Avant l’arrêt des activités, plusieurs joueurs de la NBA ont contracté le virus, certains étaient porteurs et ces derniers infectaient d’autres joueurs pendant les rencontres. Alors malgré le fait que la présentation de parties à huis clos semble comme une bonne idée, je pense qu’il vaudrait mieux ne prendre aucun risque. Certes, l’industrie va perdre de l’argent, mais c’est ainsi partout à travers le monde, personne ne s’enrichit pendant la pandémie. Les organisations sportives doivent accepter de perdre de l’argent, et je n’ai aucun doute qu’elles vont récupérer leurs pertes une fois que la pandémie sera derrière nous.
En résumé, je pense qu’une reprise des activités sportives serait un pas dans la mauvaise direction, les enjeux de santé publique sont une priorité et doivent primer sur le divertissement.
(Note : ce texte a été écrit au cours du mois de mai.)